Que vaut-il mieux pour un taureau ? « Passer cinq ans à paître en quasi- liberté et puis mourir dans l’arène, ou dix-huit mois en prison avant la chaise électrique ? », écrit l’auteur et acteur anglais Alexander Fiske-Harrison. Il a passé deux ans en Andalousie à enquêter sur le milieu de l’élevage des taureaux et de la corrida. Son livre a été méchamment critiqué dans le
Times Literary Supplement par le défenseur des animaux Mark Rowland (voir notre dossier
« Faut-il manger les animaux ? »,
Books, n° 22, mai 2011). S’est ensuivie une polémique à coups de banderilles dans l’hebdomadaire britannique, chacun accusant l’autre de mauvaise foi. Dans
The Spectator, Simon Courtauld, qui connaît son sujet, regrette que Fiske-Harrison ne pousse pas plus loin l’analyse pour évoquer l’opposition entre Madrid et les dirigeants de Catalogne, qui ont interdit cette pratique, et la faveur renouvelée dont elle jouit dans le sud-ouest de la France.