Faut-il encore faire des enfants ?


Le centre-ville d’Accra, capitale du Ghana. Malgré une baisse de la fécondité, le pays enregistre toujours un taux élevé : 3,8 enfants par femme contre 1,59 dans l’Union européenne. Sa population, aujourd’hui estimée par l’ONU à 30,8 millions d’habitants, devrait atteindre 52 millions en 2050. © Chuck Bigger / Alamy

Les choses vont vite. Dans un éditorial annonçant un précédent dossier sur la population mondiale, en décembre 2013, nous écrivions : « La Terre a dépassé le cap des 7 milliards d’habitants. » D’après l’ONU, le cap des 8 milliards est atteint ce 15 novembre 2022. Nous annoncions déjà la baisse de la population mondiale à venir, mais, depuis lors, les projections de l’ONU sont concurrencées par celles d’autres groupes de démographes, ce qui introduit une forte marge d’incertitude quant à la date à laquelle cette inversion de tendance doit se produire. Ce nouveau dossier présente l’état des discussions sur le sujet et se penche sur les raisons des discordances entre experts. En cause, principalement, la difficulté d’analyser et de prévoir le comportement des femmes, qui jouent bien sûr le rôle central dans cette affaire. Les projections des experts onusiens sont aussi influencées par des considérations politiques. Dans les pays riches, l’un des facteurs à prendre désormais en compte est le néomalthusianisme d’une nouvelle génération d’écologistes, atterrés par la dégradation de la planète. Leurs angoisses sont-elles entièrement justifiées, et faut-il par ailleurs craindre le vieillissement des populations qui s’annonce un peu partout ? On trouvera pour finir deux points de vue iconoclastes, l’un affirmant qu’il n’y a tout simplement pas de crise, l’autre proclamant que la démocratie est en péril. Les paris sont ouverts. — Books

Dans ce dossier :

Aussi dans
ce numéro de Books