La faute à Voltaire

L’essayiste Pankaj Mishra tente de comprendre la vague de colère qui submerge la planète.

Après Désirs d’Occident, où il s’intéressait à « la modernité en Inde, au Pakistan, au Tibet et au-delà » (Buchet-Chastel, 2007), Pankaj Mishra envisage la modernité libérale de façon planétaire. Dans L’Âge de la colère, l’essayiste indien en propose une vision très sombre, et pour cause : « J’ai commencé à penser à ce livre après les élections indiennes de 2014 [qui] ont porté au pouvoir des suprémacistes hindous, indique-t-il dans sa préface. J’en ai terminé l’écriture pendant la semaine de 2016 où la Grande-Bretagne a voté la sortie de l’Union européenne. Il est parti à l’impression la semaine où Donald Trump a été élu président des États-Unis. » Publié en français en pleine crise des gilets jaunes, l’ouvrage, poursuit l’auteur, tente de « donner un sens aux sentiments de colère […] qui semblent s’être répandus de façon si déroutante », et qui sont dus au « ressentiment » provoqué par le capitalisme mondialisé. Lequel, note le journaliste Nick Fraser dans The Guardian, trouverait son origine directe dans la pensée des Lumières, notamment celle de Voltaire, que Mishra considè...
LE LIVRE
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L’Âge de la colère. Une histoire du présent de Pankaj Mishra, Zulma, 2019

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