La miraculée tartare

Elle est née en 1977 à Kazan, la capitale du Tatarstan, et son prénom veut dire « jolie » en turc. Mais c’est de Moscou, où elle travaille dans la pub et publie des récits dans des revues littéraires confidentielles, que la jeune Gouzel Iakhina se lance à l’assaut du monde : son premier roman, Zouleikha ouvre les yeux, récompensé par de nombreux prix locaux depuis sa parution en russe en 2015, est en cours de traduction dans 18 pays et sera bientôt porté à l’écran. Le destin de son héroïne, une jeune Tatare mariée à l’âge de 15 ans et déportée en Sibérie pendant la violente campagne de dékoulakisation (répression contre les petits propriétaires terriens) menée par Staline, passionne déjà les médias étrangers. « Zouleikha est devenue la chouchoute de la presse germanophone », lit-on sur le site en langue russe de la radio Deutsche Welle. Peut-être parce que, tout en décrivant les temps sombres des déportations de masse et du Goulag, elle porte un message d’espoir, poursuit la radio. « Je continue de me demander comment une jeune auteure a pu créer une œ...
LE LIVRE
LE LIVRE

Zouleikha ouvre les yeux  de Gouzel Iakhina, Noir sur Blanc, 2017

SUR LE MÊME THÈME

En librairie Dictateurs, mode d’emploi
En librairie Une science au passé sombre
En librairie Toujours trahies

Aussi dans
ce numéro de Books