Le Mexicain Daniel Saldaña París n’est pas homme à se reposer sur ses lauriers. Après deux recueils de poésie remarqués, il s’est tourné vers le roman. Avec succès puisqu’il est aujourd’hui considéré, à 35 ans, comme l’une des figures montantes des lettres mexicaines. Dans le premier de ses deux romans,
Parmi d’étranges victimes, il campe un anti-héros languide, un « jeune vieux ». Le narrateur, Rodrigo, 27 ans, travaille comme « administrateur des connaissances » dans un musée de Mexico. Il passe le plus clair de son temps à « observer la texture irritante des jours », ce qui consiste, par exemple, à épier une poule sur le terrain vague derrière son immeuble ou à collectionner des sachets de thé. « Ceux qui ont la chance d’avoir déjà lu Saldaña apprécieront la continuité, assure la revue mexicaine
Tierra adentro. De sa poésie persiste la facilité avec laquelle deux idées se rencontrent, presque du néant, pour créer une espèce de courant de conscience », à savoir la voix de Rodrigo.
Bartleby moderne, ce dernier en vient à épouser la secrétaire du musée – qu’il méprise pourtant – à ...