Un ouvrier cosaque qui verse le sang d’un enfant pour accéder à un trésor dans
La Nuit de la Saint-Jean, de Nikolaï Gogol ; un vieux professeur de biologie qui, croyant sa femme adultère, décide de la faire mourir le plus cruellement possible dans
La Vengeance, de Vladimir Nabokov ; un retraité du KGB supplicié à l’aide d’une pioche dans un texte de l’écrivain contemporain Vladimir Sorokine… Plus glaçantes les unes que les autres, les 32 nouvelles rassemblées dans « Un cruel récit russe » ont été sélectionnées à dessein. Comme le souligne le site
The Village, Sorokine, qui a dirigé l’ouvrage, « a plus d’une fois affirmé que la violence était la clé de compréhension de tout ce qui est russe – un code pour appréhender la littérature, mais aussi, par exemple, les rapports entre le peuple et le pouvoir ou les relations amoureuses et familiales ». Le lecteur du pays a beau être « familier de la plupart de ces auteurs et de ces textes », leur effet se trouve décuplé. Mais pas pour les raisons que l’on pourrait croire : « Ce ne sont pas les é...