Le roman de la rose

La première représentation que nous en ayons remonte à 3 500 ans. Mais nul ne sait comment la simple églantine est devenue cette reine des fleurs, panacée des apothicaires et inspiration des artistes. Une chose est sûre : le symbolisme de la rose est si puissant qu’elle est capable d’incarner à la fois la pureté et la chair, le respect du secret et la puissance dynastique.

La rose a été créée pour l’allégorie, la métaphore, l’allusion. Cette fleur superbe – qui, à l’état sauvage, porte cinq pétales, un nombre chargé de symboles – s’épanouit auprès de méchantes épines. La vue, le toucher, l’odorat et le goût – lorsque lesdits pétales sont distillés pour produire l’eau ou l’essence de rose – sont tous charmés (ou mis au défi) par cette plante extraordinaire. Et si l’ouïe seule manque à l’appel, la lacune est rapidement comblée, comme le montre Jennifer Potter dans un livre qui parcourt des millénaires de roséiculture, par la longue liste des chansons où la rose est évoquée. L’histoire de sa culture – dans tous les sens du terme – mérite donc amplement d’être contée. Et Potter présente « deux histoires intimement liées » : la transformation physique qui nous a fait passer de la simplicité de l’églantine à la sophistication de la rose des jardins ; et les métamorphoses culturelles que la plante a subies en parallèle au fil des siècles. Non que la tâche soit aisée. On s’accorde à dire ...
LE LIVRE
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La rose : une histoire vraie de Le roman de la rose, Atlantic Books

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