Le schématisme de Lydie Salvayre

Couronné par le Goncourt en 2014, le roman consacré par cette fille d’exilés à la guerre civile espagnole vaut surtout pour sa seconde partie.

« Un roman gorgé d’émotion », écrit dans « un savoureux mélange de français et d’espagnol », et dans lequel Lydie Salvayre, à travers l’histoire de sa mère – une paysanne espagnole devenue républicaine à l’été 1936 et qui s’exilera en France –, « raconte sa guerre d’Espagne ». Pas pleurer, de Lydie Salvayre, a reçu le Goncourt en 2014 et les hommages convenus et presque unanimes de la presse française. Seules quelques voix critiquaient pourtant, ici ou là, la complaisance et l’indigence, voire le défaut de culture et de jugement. Récemment traduit en Espagne, cet ouvrage en forme d’ode à la mère de la romancière – et par la même occasion à la gauche républicaine espagnole (forcément héroïque) – a fait l’objet de nombreux articles, mettant pour la plupart l’accent sur le travail linguistique mis en œuvre dans la truculente retranscription d’un « fragnol » aussi populaire qu’imagé, pour ne pas dire grossier (et dont l’inventivité ressort beaucoup moins dans la version espagnole). D’autres en revanche, comme le journaliste et collaborateur régulier du supplément littéraire d’El País, Javier Fernández de...
LE LIVRE
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Pas pleurer de Lydie Salvayre, Le Seuil, 2015

ARTICLE ISSU DU N°71

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