Les petits dieux de Freud

Recevant Salvador Dalí chez lui, à Vienne, peu avant son départ pour Londres, à la fin de sa vie, Freud lui dit froidement que la peinture surréaliste ne montrait que le conscient, alors que l’art classique ancien, qu’il chérissait, révélait l’inconscient. Depuis le temps où il écrivait L’Interprétation des rêves, après la mort de son père, il n’eut de cesse de collectionner des objets d’art antique, dont il plaçait une sélection sur son bureau. Ce sont pour beaucoup des symboles de la grandeur masculine, sa figure préférée étant le sphinx. Les figures féminines sont plus ambiguës. Isis allaitant l’enfant Horus (à la tête de faucon) évoque sa relation avec sa mère, telle qu’il l’a décrite dans un de ses célèbres récits de rêves. Sa statuette préférée était une Athéna, copie romaine d’un bronze grec. « Elle est parfaite, dit-il à sa patiente l’écrivain Hilda Dolittle. Mais elle a perdu sa lance. »

Janine Burke, The Gods of Freud («&...

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