Retrouvé récemment, le roman de jeunesse de Georges Perec, « le premier roman abouti que je parvins à écrire », disait-il, a été publié en italien chez Voland. Le traducteur, Ernesto Ferrero, évoque dans
Il Sole 24 Ore le lien d’amitié du type « grand frère paternaliste et jeune recrue » qui unit Italo Calvino à Perec (de treize ans son aîné, Calvino est mort après lui). Le romancier italien s’était installé avec sa famille à Paris en 1967. Il fut invité par Raymond Queneau à rejoindre l’Oulipo (Ouvroir de littérature potentielle), ce qui lui permit de rencontrer Georges Perec. Surnommé « l’ironique amusé », Calvino a toujours gardé une certaine distance à l’égard de l’entreprise oulipienne. Le critique littéraire Mario Fusco écrit qu’il « n’a jamais considéré [la forme oulipienne] que comme une modalité parmi d’autres de son écriture, alors que Perec s’était totalement plié à ces jeux de contraintes ». Mais le romancier italien était fasciné par le travail de Perec, dont il a suivi neuf ans durant la rédaction de La Vie mode d’emploi, et qu’il considérait comme « le plus inventif des membres de l’Oulipo ». À la nouvelle de son...