L’Iran au cœur des ténèbres

Le grand écrivain iranien Mahmoud Dowlatabadi brosse le portrait d’une famille anéantie par la révolution et la guerre.

« Quand on ouvre Le Colonel, il faut s’attendre à certaines choses. Le temps est affreux, il pleut beaucoup et les températures sont glaciales. Les ombres s’étendent partout, la poussière recouvre ce qui apportait autrefois de la beauté au monde, les instruments de musique par exemple. L’espoir du retour du soleil est terni par la peur de ce qu’il pourrait éclairer. Les lieux où se tiennent les personnages sont étriqués, ce sont des lieux de retraite, des cachettes, des prisons, des salles de torture, des hôpitaux, des morgues. Les hommes s’épient et se craignent. On a toujours une raison d’être affligé. La détresse est sans remède. Une menace, plus ou moins latente, plane sur tout. Chacun, rongé par la solitude et les souvenirs, passe de la panique à la résignation. L’espace public se caractérise par des rues vides la nuit et pleines, le jour, d’une foule hystérique. Le vide comme la foule minent l’individu, l’oppressent et réduisent à néant toute vie sociale. » C’est ainsi qu’Eberhard Falcke présente dans Die Zeit le roman de Mahmoud Dowlatabadi Le Colonel
LE LIVRE
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Le Colonel de L’Iran au cœur des ténèbres, Buchet-Chastel

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