Dossier
Sexe et amour à l’heure d’Internet
Publié dans le magazine Books n° 82, mars / avril 2017. Par Jean-Luc Allouche.
Les lecteurs israéliens sont très friands de littérature étrangère. Mais la production nationale se révèle plus vivace que jamais.
De plus en plus souvent, le lecteur israélien se voit proposer des ouvrages en traduction, comme en témoigne la liste des meilleures ventes du pays, publiée fin 2016 par le quotidien Haaretz. À dire vrai, seule l’écrivaine Ruth Almog « sauve l’honneur national » avec une œuvre originale en hébreu.
La palette des langues de cette liste – anglais hégémonique mais aussi allemand, espagnol, portugais, italien – montre à l’envi le désir de grand large d’un public confiné dans ses frontières. La traduction à partir du français est en légère progression, comme en témoigne la traduction tardive d’Albert Cossery, qui fait enfin connaître le délicieux écrivain de Saint-Germain-des-Prés au public hébréophone.
Pourtant, comme l’indique la Bibliothèque nationale d’Israël, près de 85 % des quelque 8 500 livres publiés en 2015 étaient écrits en hébreu, dont près de 400 premiers romans. Autre bonne nouvelle : avec près de 350 ouvrages publiés, la...