Après
La Part inventée et
La Part rêvée (Seuil, 2017 et 2019), Rodrigo Fresán clôt son cycle romanesque avec « La part remémorée ». Commencée il y a plus de dix ans, la trilogie s’apparente à une réflexion sur la création littéraire : « Le premier volume explorait ce qui se passe dans la tête d’un écrivain, le second traitait de ses rêves, et ce dernier volet est centré sur la mémoire », résume le quotidien espagnol
La Razón. L’imagination, le rêve et le souvenir constituent en effet « les trois ingrédients d’une même recette », explique l'écrivain argentin établi à Barcelone dans une interview accordée au journal en ligne
El Salto.
Dans ce troisième volet, un « excrivain » (un auteur qui ne parvient plus à écrire) passe son temps à lire, relire et se remémorer le passé. De digression en digression, Fresán en profite pour évoquer ses œuvres préférées, de sorte que sa série de récits fictifs forme une autobiographie cryptée. Le narrateur se mue tantôt ...