Mussolini, confidences sur l’oreiller

De Claretta Petacci, la dernière maîtresse du Duce, on connaît surtout ce cliché terrible montrant une femme pendue par les pieds aux côtés de Mussolini, après leur exécution en avril 1945. Aujourd’hui, la publication de son journal intime en Italie éclaire sous un jour nouveau la personnalité du leader fasciste. Objet d’incessantes réclamations de la part de ses héritiers, ces écrits avaient été confisqués en 1950, puis déclarés secret d’État. Ce qui paraît aujourd’hui est une synthèse, d’une centaine de pages, des archives couvrant les années 1932 à 1938. À travers un compte rendu minutieux de leurs conversations sur l’oreiller, Petacci dresse le portrait d’un Mussolini férocement antisémite. Il lui aurait ainsi confié le 4 août 1938 : « J’étais raciste dès 1921. Je ne comprends pas comment les gens peuvent penser que j’imite Hitler, il n’était pas encore né. Ils me font rire. La race doit être défendue. » Mussolini cherchait-il à impressionner sa jeune maîtresse ? Ou bien était-il en fait sincère ? De la réponse dépend l’issue de l’un des principaux débats historiographiques italiens. La ...
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Mussolini secret. Journaux intimes 1932-1938 de Mussolini, confidences sur l’oreiller, Rizzoli

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