Le plus grand des mystères

Le physicien Carlo Rovelli s’interroge sur la nature du temps. Et ouvre des perspectives vertigineuses.

∆S≥0. Cette équation se lit ainsi : « Delta S est toujours supérieur ou égal à zéro. » C’est la seule équation que l’on trouve dans l’ouvrage que le physicien italien Carlo Rovelli a consacré au temps. Pour une bonne raison : comme l’indique l'auteur, « c’est l’unique équation de physique fondamentale qui reconnaît une différence entre passé et ­futur. La seule qui nous parle de l’écoulement du temps. » L’idée a de quoi laisser perplexe : si l’on prend l’ensemble des lois de la physique – les lois du monde mécanique de Newton, les équations de l’électricité et du magnétisme de Maxwell, celles de la gravitation d’Einstein, celle de la mécanique quantique de Heisenberg, Schrödinger et Dirac, celles des particules élémentaires des physiciens du XXe siècle –, aucune ne permet de faire la différence entre passé et futur (et, partant, entre cause et effet). Aucune ne rend compte de cette chose si évidente et primordiale pour nous qu’est le temps. Sauf donc cette loi de thermodynamique, énoncée pour la première fois par l’Allemand Rudolf Clausius au milieu du XIXe siècle. ...
LE LIVRE
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L’Ordre du temps de Carlo Rovelli, Flammarion, 2018

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