Quand la France cède au pragmatisme

Près de quatre-vingt-dix ans après sa parution, l’œuvre majeure du philosophe américain John Dewey est enfin traduite.

Dans l’article qu’il consacre, pour la Saturday Review of Literature du 4 juillet 1925, au tout dernier livre de John Dewey, Ralph Barton Perry le présente au détour d’une phrase comme « le plus éminent des philosophes américains d’aujourd’hui ». Cet éloge, venant d’un professeur réputé de Harvard, témoigne de l’influence qu’exerçait alors le penseur sur le paysage intellectuel américain. Auteur prolifique, Dewey était d’une curiosité insatiable : outre la philosophie proprement dite, il s’intéressait aussi bien à la psychologie expérimentale qu’à l’esthétique, la politique ou la morale, et surtout à la question de l’éducation. Progressiste, il reprochait à la pédagogie traditionnelle de couper l’école du monde et de séparer abstraitement la transmission du savoir de son application pratique. Cohérent avec sa démarche, il créa des écoles laboratoires au ...

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Expérience et nature de Quand la France cède au pragmatisme, Gallimard

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