Turquie : l’armée sur le banc des accusés

En 1997, Necmettin Erbakan, Premier ministre turc et fondateur du mouvement islamiste Milli Görü, était déposé par les militaires. Au même moment, l’officier Iskender Pala, musulman pratiquant, se voyait exclu de l’armée sur décision de la Cour suprême militaire pour « activités antilaïques ». Il aura fallu treize ans à Iskender Pala pour réussir à publier Iki darbe arasında. En tête des ventes en Turquie depuis sa sortie en février, l’ouvrage revient sur les difficiles années que l’auteur a passées dans les forces armées, depuis l’instauration du régime militaire en 1980 avec le coup d’État du général Kenan Evren jusqu’aux événements de 1997. « [Les militaires] considéraient la gauche comme communiste, la droite comme fasciste, les musulmans comme islamistes », explique Pala au journal de centre droit Sabah, reprochant à l’armée de faire la chasse à la moindre revendication religieuse, systématiquement perçue comme subversive. Reste que le personnage de Pala attire les suspicions. Le journal indépendant Taraf revient sur le surnom que lui a donné le Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan, « notre ...
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