Depuis la disparition d’Umberto Eco, en février dernier, les ouvrages emblématiques du
professore ont repris place parmi les meilleures ventes italiennes :
Le Nom de la rose bien sûr,
Numéro zéro, le dernier roman paru de son vivant, mais aussi un ouvrage posthume, compilation de ses chroniques publiées dans
L’Espresso, sélectionnées et éditées par l’auteur lui-même avant sa mort. Le titre du recueil,
Pape Satàn Aleppe, est tiré de
La Divine Comédie de Dante – des tout premiers vers du chant VII de
L’Enfer. Dans ce « testament pour le futur », lit-on dans
Il Fatto quotidiano, Eco se demande si l’on « peut survivre à la liquidité » – un concept élaboré par le sociologue Zygmunt Bauman pour caractériser notre époque postmoderne, utraconcurrencielle et tout entière centrée sur l’individu. Pour Eco, passé « l’interrègne liquide de l’indignation dans laquelle nous vivons aujourd’hui, il faudra mettre en place de nouveaux instruments » pour transformer cette indignation en un véritable mouvement collectif. « Les politiques, comme une grande partie de ...