Voir l’Iran et partir

En 2005, dans Lipstick Jihad, Azadeh Moaveni avait levé le voile sur les soirées clandestines, le goût de l’alcool et du flirt des jeunes Iraniens, malgré les menaces de répression. Deux ans plus tard, la journaliste est totalement désabusée. Jugeant l’Iran « perclus de pesanteurs et pourri jusqu’à l’os », elle quitte le pays avec mari et enfant. Elle publie aujourd’hui un deuxième livre où elle revient sur son désenchantement. Fille d’émigrés iraniens de Californie, Moaveni a couvert l’Iran une première fois pour le magazine Time au début de la décennie 2000, époque où « les jeunes avaient adopté un style de vie ‘‘comme si’’ », explique Michiko Kakutani dans le New York Times, agissant « comme si leur pays n’était pas contrôlé par des mollahs intransigeants, comme s’ils avaient le droit de se tenir la main dans la rue (…), de dire ce qu’ils pensent, (…) de mettre trop de rouge à lèvres ». Elle est retournée en Iran en 2005 lors de l’élection qui porta Mahmoud Ahmadinejad à la présidence. Pour elle, rapporte Kakutani, ce n’était « pas seulement le ...
LE LIVRE
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Lune de miel à Téhéran : deux ans d’amour et de danger en Iran de Voir l’Iran et partir, Random House

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