Prisonnières du destin

Elena Ferrante interroge la condition féminine dans l’Italie des années 1970. Troisième volet de sa tétralogie.

 

Celle qui fuit et celle qui reste s’ouvre sur une scène terrible. « Tomber par hasard sur une personne que l’on n’a pas vue depuis des décennies peut faire un choc. Alors, combien plus quand elle gît morte devant vous », résume Moira Hodgson dans le Wall Street Journal. La personne en question s’appelle Gigliola. Cette belle fille plantureuse avait épousé le caïd du quartier. Elena Greco, la narratrice, ne l’a pas reconnue immédiatement : trop grosse, le visage enlaidi. Pourtant, c’est bien son cadavre qui vient d’être découvert non loin de l’église. « Elena Ferrante sait à merveille créer des images violentes comme celle-ci, des scènes de désespoir et de révulsion, des histoires d’actes révoltants et d’émotions réprimées qui causent des dommages irréparables à ses personnages », poursuit Hodgson. « Rien de ce que vous pourrez lire sur l’œuvre d’Elena Ferrante ne vous préparera à sa férocité », confirme Amy Rowland dans le New York Times. Dans le troisième volet de sa ­magnifique tétralogie, L’Amie prodigieuse, la romancière ...
LE LIVRE
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Celle qui fuit et celle qui reste de Elena Ferrante, Gallimard, 2017

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