Le
Heavy Métal cartonne en Egypte, le hip-hop bouleverse la scène
underground palestinienne, et les Saoudiens sont friands d’
Al
Shamshoon, la version arabe des Simpsons… C’est un fait, la culture
populaire américaine a essaimé dans le monde musulman, comme partout
ailleurs.
Le journaliste Richard Poplak est parti sur les traces de cette
présence pop dans dix-sept pays, dont l’Iran, l’Afghanistan et la
Syrie. De ses pérégrinations parfois étonnantes, il a fait un livre,
The Sheikh’s batmobile, publié au Canada. Juif blanc grandi sous le
régime de l’Apartheid en Afrique du Sud, Poplak avait quelques raisons
de s’emparer d’un tel sujet : « La culture pop américaine –
The Cosby
show, Magnum, Retour vers le futur – m’a sauvé de mon éducation de
base, millénariste fondamentaliste, raciste, misogyne », explique-t-il
au quotidien canadien
The Star. D’où sa curiosité pour les empreintes
de cette culture à travers le monde.
La valeur du travail de Poplak tient à « sa manière respectueuse de
regarder, en laissant ouvertes toutes les hypothèses », salue le
journaliste Geoff Pevere. «...