« Chef-d’œuvre ». C’est ainsi que Tommaso Labranca qualifie, dans
Il Giornale, le premier roman d’Alessandro Mari. Plus encore qu’un très long texte, rédigé dans la « langue d’un grand classique », renchérit Sergio Pent dans
La Stampa, ce livre est une « incroyable entreprise ». Il faut dire qu’en presque 1 000 pages, ce jeune « Victor Hugo italien » (selon Pent toujours) ressuscite une époque riche et mouvementée : celle du Risorgimento. Il le fait à travers quatre personnages : l’orphelin Colombino, le peintre Linsander, Leda, religieuse dans un couvent de Rome, et un certain Dom José, revenu d’Amérique du Sud où il combattait pour la liberté des peuples, et qui n’est autre que Garibaldi.
Pour Paolo Mauri, de la
Repubblica, Les Folles Espérances « humilient l’histoire » : les vrais personnages historiques y perdent de leur importance, au profit de héros plus modestes et anonymes. La longueur de l’ouvrage a pu inquiéter certains lecteurs, mais elle participe de cette réinvention par Mari du roman-feuilleton. « Ce pavé pourrait passer pour la réimpression d’un classique oublié », note Tommaso Labranca, mais il nous rappelle surtout d’...