Que reste-t-il du Sphinx ?
Publié dans le magazine Books n° 69, octobre 2015. Par Robert Zaretsky.
Un grand historien et biographe français continue de croire que Mitterrand possédait un soupçon de sincérité ou de foi socialiste, tout en faisant le récit dévastateur d’une vie tout entière dédiée au pouvoir. La gauche garde la nostalgie d’une France qui n’a jamais pu exister, gouvernée par un homme qui n’a jamais été ce que ses partisans croyaient.
François Mitterrand en juin 1985. Évoquant la conversion de l’homme politique au socialisme, Michel Winock affirme qu’il eut une sorte de révélation : « La foi lui est venue. » Enfin, peut-être pas une révélation totale : « La foi, une demi-foi, un quart de foi, on ne sait pas. »
