Beethoven l’arriviste

« Pas un héros, ni un titan, ni un monument. Mais un arriviste de la musique », résume sèchement le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Dans la biographie qu’il consacre à Beethoven, le chef d’orchestre belge Jan Caeyers ne nie pas le génie du maître, mais estime qu’il ne suffit pas à expliquer son extraordinaire succès. « Il entend raconter l’improbable histoire de cet homme qui, en partie grâce au hasard, mais surtout grâce à son sens du marketing et à son utilisation habile des réseaux, a réussi à imprimer sa marque sur la vie musicale de tout un siècle », rapporte Gustav Falke du Süddeutsche Zeitung. Ainsi Beethoven cible-t-il d’emblée les attentes de la noblesse de l’époque. D’après Caeyers en effet, le caractère complexe et surprenant de ses œuvres était essentiellement destiné à satisfaire les goûts de cette dernière. De la même façon, « Beethoven n’était pas particulièrement enthousiasmé par Schiller, mais il s’est trouvé que Schiller était alors à la mode », note Falke. Et c’est donc tout naturellement que le dernier mouvement de sa 9e Symphonie reprit l’...
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Beethoven. Le révolutionnaire solitaire de Beethoven l’arriviste, C. H. Beck

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