Dans l’ombre de Shakespeare

Au XVIIe siècle, la star du théâtre anglais n’était pas l’auteur de Macbeth, mais un certain Ben Jonson, qui nous a laissé Volpone.

En 1823, l’abbaye de Westminster était devenue trop petite pour accueillir tous les morts prestigieux censés y reposer. Décision fut prise d’ouvrir certaines tombes pour « faire de la place », raconte le Times Literary Supplement. Quelle ne fut pas alors la surprise des responsables de découvrir que Ben Jonson, un dramaturge enterré là depuis près de deux cents ans, reposait à la verticale, la tête en bas et les jambes en l’air ! La sépulture était à l’image de son occupant : hors norme. De Ben Jonson, les amateurs de théâtre ne connaissent plus aujourd’hui que quelques comédies. L’une des plus jouées, Volpone, a remporté un vif succès en France dans sa version adaptée par Jules Romains à la fin des années 1920. Mais la réputation de son auteur reste dérisoire par rapport à celle de son contemporain le plus illustre, William Shakespeare. Jonson était pourtant une vedette au XVIIe siècle. « Il fut bien plus célébré à sa mort, en 1637, que ne l’avait été Shakespeare [vingt et un ans plus tôt] », souligne John Carey dans le Sunday Times. Quant à ...
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Ben Jonson. Une vie de Dans l’ombre de Shakespeare, Oxord University Press

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