Carrère plus fort que Knausgaard

Dans Yoga, livre événement de la dernière rentrée littéraire (pour des raisons globalement peu littéraires), un épisode est passé plutôt inaperçu : un journaliste américain a interviewé Emmanuel ­Carrère pour The New York Times. L’écrivain dit espérer en tirer une plus grande reconnaissance dans le monde anglo-saxon. Peut-être espère-t-il aussi, par la même occasion (ça, il ne le dit pas), suggérer au lecteur que cette reconnaissance, il en jouit déjà un peu. Mais qu’en est-il, en réalité ?

De fait, la polémique autour de Yoga (l’écrivain a-t-il le droit d’utiliser la vie de ses proches dans ses livres ?) a attiré l’attention des plus grands journaux outre-Atlantique. Toutefois, c’est outre-Manche, dans The Times Literary Supplement, qu’on trouve l’éloge le plus frappant de Carrère : Sarah ­Richmond, universitaire et récente traductrice en anglais de L’Être et le Néant, de Sartre, reconnaît quelques faiblesses à l’ouvrage (la partie sur ...

LE LIVRE
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Yoga de Emmanuel Carrère, 2020

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