La Chine, Eldorado du livre français

Le mandarin est devenu la première langue de traduction des œuvres d’auteurs francophones. Le prix Fu Lei, créé à l’initiative de la France, récompense chaque année les meilleurs traducteurs.


© Ambassade de France en Chine

Dans la librairie Fangsuo, à Chengdu, le jour de la remise du prix Fu Lei 2019, qui récompense la traduction en mandarin d’ouvrages français.

En 1898 paraît pour la première fois en Chine la traduction d’une œuvre littéraire française. Il s’agit de La Dame aux camélias. Le ­roman d’Alexandre Dumas fils connaît un grand succès auprès du ­public chinois, même si le texte traduit ne correspond pas tout à fait à l’original. Car Lin Shu, le traducteur, ne connaît pas le français : il a restitué La Dame aux camélias d’après la lecture que lui en a faite un ami francophone.   L’initiative de Lin Shu ouvre la voie à toute une génération de traducteurs du français, le plus célèbre d’entre eux étant peut-être Fu Lei. Né en 1908 près de Shanghai, il étudie la littérature et l’histoire de l’art à Paris et œuvre pendant une trentaine d’années à introduire en Chine des auteurs français tels Balzac, Mérimée et Voltaire.   Fu Lei ne pouvait imaginer que, plusieurs décennies plus tard, la Chine deviendrait le premier partenaire à l’international des éditeurs français. Depuis 2013, le mandarin est la première langue de ...
LE LIVRE
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Nos richesses de Kaouther Adimi, Seuil, 2017

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