Ignoré : Les biais d’un printemps

Le Printemps silencieux, de Rachel Carson, est indubitablement le livre qui lança le mouvement écologiste aux États-Unis. Publié en 1962, il devint très vite un bestseller. Il est republié aux États-Unis par Elizabeth Wagley, dans le cadre du Club progressiste des livres, qu’elle a lancé à l’été 2008 « pour faire valoir les idées de la gauche ».
Ce classique de la littérature écologiste n’a jamais été traduit en français. Carson y développait une thèse devenue familière : l’industrie chimique pollue la planète. Le ton est volontiers lyrique : « Il y avait une fois au cœur des États-Unis une ville où [depuis l’installation de ses premiers habitants] toute vie semblait en harmonie avec son environnement. » Mais, depuis quelque temps, « un étrange fléau » a jeté « un sort maléfique » qui tue flore et faune, apporte la maladie aux humains et « réduit au silence la renaissance de toute vie ». Ce fléau, ce sont les produits chimiques : « Pour la première fois dans l’histoire du monde, chaque être humain est désormais exposé
au contact avec des produits chimiques dangereux, depuis
le moment de...

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