Intégration à l’italienne

Longtemps pays d’émigration, l’Italie compte aujourd’hui plus de 2 millions d’étrangers de 180 nationalités différentes. Et la tragédie des boat people africains venant s’échouer sur ses côtes ne rend pas compte d’une réalité autrement plus subtile. Ce que fait le géographe Fabio Amato, selon Giovanna Pajetta, du Manifesto. Dans un livre à rebours des idées reçues, il dissèque les transformations territoriales portées par la vague migratoire. Presque 60 % des immigrés s’installent dans les régions septentrionales, là où « rugit la xénophobie de la Ligue du Nord ». Et, à la différence des pays d’immigration plus ancienne (France, Grande-Bretagne, Allemagne, etc.), la Péninsule ne compte guère de ghettos ethniques. « C’est le signe d’une intégration en marche », souligne Giovanna Pajetta. Le livre de Fabio Amato en donne un autre : la création d’entreprise. L’Italie compte aujourd’hui quelque 140 000 patrons immigrés.

Fabio Amato, Atlante dell’immigrazione in Italia (« Atlas de l’immigration en Italie»), Carocci, 2008.

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