La drôle de guerre du docteur Petiot

Abominable fait divers qui révèle comment la population parisienne tuait le temps, au printemps 1944, l’affaire Petiot en dit surtout long sur la grande confusion de l’époque.

L’Occupation semble fasciner les historiens anglo-saxons ; ils aiment donner, dans la foulée de Robert Paxton (1), une analyse souvent à rebrousse-poil de cette période trouble de notre histoire. Ici, l’Anglais David King s’empare avec enthousiasme de l’affaire Petiot – un médecin qui attirait chez lui , 21 rue Le Sueur, dans le XVIe arrondissement, des Juifs, des résistants, mais aussi des gangsters et leurs maîtresses, en leur faisant croire qu’il gérait une filière d’évasion. Il les dépouillait, les torturait sans doute, puis les gazait, tout en observant leur douloureuse agonie à travers un dispositif spécial. Ensuite, il les dépeçait avant de les brûler.

L’affaire a passionné la population parisienne, qui, à quelques semaines du débarquement, aurait pourtant pu avoir d’autres centres d’intérêt (un journaliste remarque que, pendant un bombardement, dans son abri, on ne parle que de ça). King, quant à lui, se passionne à la fois ...

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Mort sur la Ville lumière de La drôle de guerre du docteur Petiot, Crown Publishers

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