La grande peur des chiites

Pourquoi le « printemps arabe » fut-il promptement interrompu dans le petit royaume de Bahreïn, où la révolte a été matée en mars 2011 par les armées des pays voisins ? L’ouvrage qu’un jeune chercheur égyptien consacre aux chiites d’Arabie saoudite, du Koweït et de Bahreïn a le  mérite d’offrir une explication. Comme l’explique un compte rendu paru sur le site d’Al-Jazira : « Si leurs situations ne sont pas identiques [les chiites sont majoritaires à Bahreïn, mais pas dans les deux autres pétromonarchies], ces populations partagent un même sentiment d’injustice lié à leur marginalisation économique et politique, ainsi qu’aux entraves qui pèsent sur leur liberté de culte. » Dans ces conditions, la peur de la contagion séditieuse est omniprésente. D’autant que les tensions n’ont jamais été aussi fortes entre les deux branches de l’islam : attisées depuis longtemps en sous-main par l’Iran, elles ont été encore décuplées par l’évolution politique irakienne, où les chiites majoritaires sont au pouvoir depuis la chute de Saddam Hussein. 

LE LIVRE
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Les politiques de Bahreïn, du Koweït et de l’Arabie saoudite à l’égard des revendications chiites, Centre d'études de l'unité arabe

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