L’empire de la matrophobie


« Le féminisme entretient avec la maternité des relations pour le moins compliquées », constate Laura Freixas dans Letras libres, à la lecture de ce recueil d’essais sur les représentations du phénomène « dans la philosophie, le cinéma, la psychanalyse, la religion ou la littérature ».

Les auteurs identifient à cet égard trois sensibilités : le « féminisme conservateur », qui s’accommode de « l’assignation presque exclusive des femmes à l’éducation des enfants » ; le « féminisme progressiste », « qui, ne sachant que faire de la maternité, a eu tendance à la sous-estimer ou même, de manière subtile, à la dénigrer » ; et le « féminisme de la différence » qui, à force « d’exalter la maternité et le corps féminin, réduit la femme à sa seule condition biologique de génitrice ».

Au total, c’est l’empire de la matrophobie qui ressort des œuvres ainsi analysées. L’un des textes, portant sur les relations mère-fille dans la littérature, souligne ainsi la « prédominance du point de vue de l’enfant, qui soumet à la critique la figure de la...

LE LIVRE
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Les femmes et les enfants d’abord de L’empire de la matrophobie, Icaria

ARTICLE ISSU DU N°24

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