Le moment de l’Inde est-il passé ?

Les années 2000 furent la décennie prodigieuse du roman indien. Depuis, les essais semblent avoir pris le pas


© Nasir Kachroo / NurPhoto / AFP

Arundhati Roy s'est surtout imposée ces dernières années avec ses écrits politiques. Ici en janvier, avec des étudiants musulmans à New Delhi.

Le Salon du livre de Paris, annulé pour cause de coronavirus, devait mettre l’Inde à l’honneur cette année. C’était déjà le cas en 2007, et cela paraît loin. À l’époque, la littérature indienne vivait depuis une petite décennie ce que l’on peut considérer avec le recul comme un état de grâce. « C’était un moment extraordinaire pour le roman indien », estime l’éditrice ­Karthika V. K., rencontrée à l’automne 2019 à New Delhi.   En plein décollage économique, l’Inde émergeait aussi sur le plan éditorial. Elle avait été l’invitée d’honneur à la Foire internationale du livre de Francfort en 2006, puis à celle de Londres en 2009. Après Salman Rushdie et Arundhati Roy, lauréate du prix Booker 1997 pour Le Dieu des petits riens (Gallimard), les écrivains indiens ou d’origine indienne avaient conquis en quelques années la scène littéraire mondiale.   Tarun Tejpal, le fondateur du magazine Tehelka, publiait en 2006 Loin de Chandigarh (Buchet-Chastel), un best-­seller international. Quant à Vikram Seth, il empochait une avance record pour la suite très attendue de son premier roman, Un garçon ...
LE LIVRE
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Le Bûcher de Perumal Murugan, traduit de l’anglais par Emmanuelle Ghez à partir de la traduction du tamoul d’Aniruddhan Vasudevan, Stéphane Marsan, 2020

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