Le chanteur Karel Gott est mort en octobre 2019, à 80 ans. En cinquante ans de carrière, le « divin Karel » avait enregistré près de 300 albums et vendu plus de 50 millions de disques. Et un sondage le classe parmi les Tchèques les plus illustres, juste derrière l’empereur Charles IV et Václav Havel.
Les lecteurs se précipitent sur ses biographies, dont celle de Roman Schuster et Michaela Remešová, à qui l’on doit déjà « La légende Karel Gott » (2015) et « Le chanteur du siècle » (2014). Dans
Le Livre du rire et de l’oubli, Kundera faisait pourtant de Gott le représentant de « la musique sans mémoire, cette musique où sont à jamais ensevelis les os de Beethoven et d’Ellington ». En 2017, ce passage a été supprimé de l’édition tchèque.
Oubliée aussi la polémique à propos de sa proximité avec le régime communiste. « Gott a montré qu’on peut s’incliner devant la propagande tout en faisant bien son travail », tranche le site d’information Aktuálně.cz, qui rappelle ce moment mythique de la « révolution de velours » où Gott chanta l’hymne national en duo avec le ...