Ode aux déplacés

Si douce à vivre qu’elle puisse être, la Scandinavie produit ­aussi des dystopies. Le nouveau roman de la Norvégienne Merethe Lindstrøm « nous propulse dans un monde où tout a disparu : noms, identités, sexes, langues, relations au paysage et aux gens », résumait, au moment de sa parution en 2017, le site de la radio-télévision publique norvégienne NRK.   Le personnage principal, Martin, 17 ans, tente d’atteindre un Nord censé être moins hostile, en compagnie d’un garçon qui ne le lâche plus.   Dans Nord, Merethe Lindstrøm « plaide pour plus d’empathie, en cette époque qui en manque singulièrement, à l’égard des déplacés », note le quotidien chrétien Vårt Land. Ce roman, que l’on a comparé à La Route, de Cormac McCarthy, voire à certains livres de Primo Levi, « n’est pas vraiment une lecture joyeuse » et « l’histoire nous échappe un peu », estime le quotidien Verdens Gang.   L’auteure n’en excelle pas moins à décrire « les sentiments ­d’incertitude et de vulnérabilité extrêmes », et à « incarner la nature » désolée. « Le récit à la première ...
LE LIVRE
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Nord de Merethe Lindstrøm, traduit du norvégien par Marina Heide, Cambourakis, 2020

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