Oublié – Une amitié austro-hongroise

La correspondance entre Joseph Roth et Stefan Zweig met en regard catastrophe historique et déchéance personnelle.

Leur amitié naquit en même temps que leur correspondance : en 1927, Joseph Roth écrivit à Stefan Zweig pour le remercier d’avoir dit du bien de son essai Juifs en errance. Zweig, fils d’un grand industriel viennois, était alors l’auteur de langue allemande le plus lu dans le monde. Roth, issu d’un milieu bien plus modeste, moins cultivé, moins cosmopolite, s’était fait une réputation dans le journalisme à la seule force du poignet. Les deux hommes se plurent : outre leur origine juive, ils partageaient une nostalgie profonde de l’Empire austro-hongrois, dans lequel ils étaient nés, avaient grandi, et qu’ils avaient vu se désagréger.

Leur correspondance était parue une première fois en 1970, mais dans une édition bâclée et lacunaire. La nouvelle version comprend 184 lettres de Roth, 45 de Zweig (la plupart ont été perdues) et un appareil critique digne de ce nom. « Cette correspondance est le livre le plus impressionnant que j’aie jamais lu sur l&...

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Correspondance 1927-1938 de Oublié – Une amitié austro-hongroise, Wallstein Verlag

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