Paris je t’aime, Rio non plus

Le Jornal do Brasil a consacré la une de son supplément littéraire à l’ouvrage d’un historien britannique sur la ville dont Rio de Janeiro s’est toujours sentie jumelle, au point de revendiquer son titre de « Paris des tropiques ». Traduit en portugais, le livre propose une promenade de six cents pages dans l’histoire de la capitale française, avec illustrations, cartes de toutes sortes et citations à foison. L’auteur a été inspiré par la démarche de Georges Perec, dont la Tentative d’épuisement d’un lieu parisien – la place Saint-Sulpice trois jours durant – symbolisait l’impossibilité de raconter sa ville. Il cite l’Italien Edmondo de Amicis, qui écrivait au XIXe siècle : « On ne voit jamais Paris pour la première fois. On le revoit. » « C’est la ville aux mille romans », écrit Colin Jones : comment admirer Notre-Dame sans penser à Hugo ? Comment passer le seuil du Père-Lachaise sans évoquer Balzac ? Pour Goethe, Paris est « la tête du monde ». Pour Rabelais, « une bonne ville pour vivre, mais non pour mourir ». En refermant le livre, confie le journaliste brésilien, il eut envie de chanter à tue-tête une ...

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