Poétique martienne
Publié dans le magazine Books n° 30, mars 2012.
Classé par le New York Times parmi les cent meilleurs livres de 2011, ce recueil de la poétesse Tracy K. Smith (son troisième) est à la fois un hymne à l’infini et une élégie à ses chers disparus. Elle y rend hommage à son père, un ingénieur qui a travaillé au développement du télescope spatial Hubble. Smith se souvient des heures qu’il passa « incliné devant l’œil-oracle, avide de ce qu’il allait trouver ». Les vers de la jeune femme, oscillant « entre le cosmique et l’intime », reflètent selon le New Yorker « cette posture commune aux poètes et aux astronomes, qui plissent les yeux pour entrevoir l’immensité ».