La « reine des allocs » a bel et bien existé

Ronald Reagan, en tant que gouverneur de Californie puis président des États-Unis, aimait raconter lors de ses meetings l’histoire d’une femme qui « utilisait quatre-vingts noms différents, une trentaine d’adresses, quinze numéros de téléphone pour obtenir des bons alimentaires, des prestations sociales, des allocations et les pensions de retraite de quatre maris anciens combattants qui n’avaient jamais existé. » Et elle n’était pas la seule, assurait-il.

Mais à chaque fois, il parlait de « la femme de Chicago », qui, disait-il, portait une fourrure, conduisait une Cadillac, mangeait des entrecôtes grâce au système de protection sociale. La presse, elle, la surnommait « the welfare queen », « la reine des allocs ». L’expression est passée dans le langage courant. Tous les Américains savent qui elle désigne : une afro-américaine qui fait de la fraude aux prestations sociales et vit mieux qu’eux sans travailler.

De l'expression à la femme

Il s’avère que la « femme de Chicago » dont Reagan n’a jamais donné le nom, a bel et bien existé. Le journaliste Josh Levin a « ...

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The Queen: The Forgotten Life Behind an American Myth de Josh Levin, Little, Brown and Company , 2019

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