Solutions radicales pour le climat

Aucun des projets soumis à la prochaine conférence de Paris ne prévoit de sanctions pour les tricheurs. C’est dire que ses chances de succès sont nulles.

Objectif affiché de la prochaine conférence de Paris : un accord international capable de maintenir le réchauffement climatique en deçà de 2° C. Nombre d’observateurs jugent ce projet voué à l’échec. L’un des plus avertis est l’économiste américain William Nordhaus, professeur à Yale et auteur de trois livres sur le sujet. Books avait consacré tout un dossier à ses thèses en mars 2009 (« Climat : qui va payer ? »). S’opposant à la position jugée extrême de son collègue britannique Nicholas Stern, qui préconisait des mesures draconiennes (réduction de 30 à 70 % des émissions de CO2 d’ici 2020), Nordhaus plaidait pour l’instauration d’une « taxe universelle sur le carbone, harmonisée à l’échelle internationale ». Aujourd’hui, cette idée est partagée par la plupart des économistes (mais pas tous, bien entendu). Elle consiste à faire payer au consommateur final, individu ou entreprise, le prix des méfaits attendus de son « empreinte carbone », c’est-à-dire de sa participation aux émissions de CO2, par exemple en conduisant une voiture ou en utilisant de l’électricité d’origine thermique. Conçue sur ...
LE LIVRE
LE LIVRE

Le choc climatique : les conséquences économiques du réchauffement planétaire de Gernot Wagner et Martin Weitzman, Princeton University Press, 2015

SUR LE MÊME THÈME

Post-scriptum Trop de démocratie ou trop peu ?
Post-scriptum Les arbres et le CO2
Post-scriptum Le piège de Thucydide

Aussi dans
ce numéro de Books