Un auteur anonyme, l’inceste comme thème central, une publication initiale par Farrar, Straus & Giroux, éditeur de T. S. Eliot et de Jonathan Franzen, et une traduction dans de nombreuses langues :
Jours d’inceste rassemble tous les ingrédients de l’événement littéraire.
Mais face à l’autobiographie de cette Américaine violée par son père de ses 3 ans à ses 21 ans, la presse anglophone, première à la découvrir cet été, est divisée. Certains critiques ont d’ailleurs préféré botter en touche. Le quotidien canadien
The Globe and Mail, par la voix de Zosia Bielski, se concentre sur l’inceste en tant que phénomène de société. Au Royaume-Uni, Sarah Young, dans
The Independent, s’attarde sur l’anonymat de l’auteure. Son témoignage (véridique ou non) dérange. Et il ne peut en être autrement.
La « prose solide » de
Jours d’inceste, selon Lisa Schwarzbaum du magazine
Newsweek, le différencie de la plupart des chroniques d’enfants violés. Ses descriptions graphiques d’abus sexuels et de tortures aussi. « Mais l’utilisation d’un langage pornographique ...