J’écosse, donc je suis

Chaque roman de Wiesław Myśliwsk, qui écrit un livre par décennie, est un événement en Pologne. Ses contes philosophiques font écho aux préoccupations d’un pays hanté par le passé, mais atteignent l’universel.

«Autrefois, le moment d’écosser les haricots était un rendez-vous entre voisins où l’on parlait du présent et du passé, des fantômes, de ce monde et du prochain, de Dieu… Les gens philosophaient. Je me dis parfois que l’on plantait beaucoup de haricots uniquement pour ce moment-là, parce que je ne me rappelle pas en avoir tellement mangé », s’amuse Wiesław Myśliwski dans une interview à l’hebdomadaire Polityka, pour expliquer le sujet de son livre, le premier à paraître en français. À ceci près que, dans L’Art d’écosser les haricots, la vaste assemblée d’antan est remplacée par un vieil homme seul, et les discussions polyphoniques par un monologue ininterrompu. « Une grande œuvre littéraire », selon le site de Polskieradio : « L’auteur montre toute la puissance de la littérature, capable de transformer une vie banale en une série d’événements uniques et extraordinaires. » Le narrateur est gardien de maisons de vacances dans un village isolé. Un soir, un client se présente pour lui acheter des haricots. Mais il faut encore les écosser. Pour le vieil homme, l’occasion est trop belle : ...
LE LIVRE
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L’art d’écosser les les haricots de J’écosse, donc je suis, Actes Sud

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