L’amant de ma mère

« Peter Schneider avait 8 ans lorsque sa mère est morte. Et ce n’est qu’à 70 ans qu’il a vraiment découvert qui elle était – grâce aux lettres qu’elle avait écrites pendant et après la guerre », résume le Spiegel. Pendant quatre décennies, elles sont restées enfermées dans une boîte à chaussures que l’écrivain n’avait le courage ni de jeter, ni d’ouvrir. « Peut-être pressentait-il la provocation, le choc que représenterait leur lecture », suggère Ursula März dans le Zeit. « Il y découvre une vie qui a bien plus à voir avec le destin tragique d’une Anna Karenine ou d’une Emma Bovary qu’avec le rôle dévolu aux femmes dans l’idéologie nazie. » Dans le livre qu’il lui consacre, on apprend que cette mère de quatre enfants a entretenu une liaison passionnée (mais mal payée de retour) avec le collègue et meilleur ami de son époux. Non seulement ce dernier était au courant de ces amours, mais il les encourageait. Tout cela alors que s’effondre le IIIe Reich et que la famille Schneider fuit ...
LE LIVRE
LE LIVRE

Les Amours de ma mère de Peter Schneider, Grasset, 2015

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