La bataille de Koursk, lit-on dans les livres d’histoire, fut la « plus grande bataille de blindés de tous les temps » – l’un des affrontements les plus meurtriers et destructeurs qu’on ait jamais vus. Mettant aux prises la Wehrmacht et l’Armée rouge à l’été 1943, elle constitua une étape décisive dans le reflux allemand vers l’ouest. Paradoxalement, malgré son caractère superlatif, Koursk reste un épisode assez méconnu de la Seconde Guerre mondiale, un nid de désinformation et de légendes. L’ouvrage de Roman Töppel entend rétablir la réalité des faits. Ce n’est pas pour autant un récit lassant des différentes opérations militaires, mais, comme le souligne Rolf-Dieter Müller dans le
Frankfurter Allgemeine Zeitung, « une étude accessible, y compris pour les profanes ». Dans son excellente préface, le traducteur Jean Lopez, lui-même spécialiste de la période, note les principaux apports de Töppel. On y apprend qui est à l’origine de la bataille (et ce n’est pas qui l’on pensait). Et aussi à quel point « le prix payé par les deux camps [fut] dissymétrique […], ...