Le Bolchoï, une histoire russe

L’historien de la musique Simon Morrison retrace les péripéties d’une des scènes de ballet les plus prestigieuses du monde.


© Denis Sinyakov / Reuters

Moscou, novembre 2011. La danseuse étoile Maria Allash répète La Belle au bois dormant, de Tchaïkovski, dans un Bolchoï rénové de fond en comble.

En 2013, Sergueï Filine, directeur artistique du théâtre Bolchoï, se fait héler à la porte de son immeuble par un homme cagoulé qui lui jette de l’acide au visage, le rendant partiellement aveugle. Derrière cette agression, une sombre vengeance : la répartition des rôles, décidée par Filine, pour la création du Lac des cygnes a suscité quelques contrariétés.   C’est par l’évocation de cette affaire que s’ouvre ­Bolchoï Confidentiel, de l’historien de la musique Simon Morrison. Dans cet ­ouvrage consacré aux coulisses du prestigieux théâtre moscovite, il montre que, pour choquante que soit cette agression, elle n’a rien d’extraordinaire au regard de l’histoire de l’institution. « Le Bolchoï a toujours été le lieu de scandales, d’intrigues, de rivalités, de trahisons et de vacheries en tout genre », observe Douglas Smith dans The Wall Street Journal.   De sa construction, en 1825, à sa coûteuse rénovation –530 millions d’euros –, en 2011, le Bolchoï a toujours été investi d’une dimension éminemment politique, pointe Simon Morrison. Après la révolution d’Octobre, les bolcheviks envisagent de le dynamiter, embarrassé...
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Bolchoï confidentiel de Simon Morrison, Belfond

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