De Gaulle, le séducteur, le prophète


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Allocution du président de la République le 19 avril 1963. « J’essaie de donner à la France le visage d’une nation solide alors que c’est un pays avachi », confiait-il à Jacques Foccart, son conseiller Afrique.

Cinquante ans après son éviction du pouvoir, en avril 1969, Charles de Gaulle reste la figure politique la plus appréciée des Français. La parution à Londres d’une nouvelle biographie du Général, jugée plus ou moins « définitive », est l’occasion de revenir sur cette personnalité complexe, irritante et fascinante. D’explorer aussi la signification de la relation très étrange qui continue de lier de Gaulle aux Français. Les nombreuses recensions du livre de l’historien Julian Jackson parues dans la presse britannique et américaine soulignent pour la plupart l’héritage gaullien revendiqué et assumé par Emmanuel Macron. De Gaulle divise autant dans le monde anglo-saxon que chez nous et soulève les mêmes passions. Pour en rendre compte, nous avons choisi de ­publier un texte à charge particulièrement brillant, celui d’un ténor de la vie intellectuelle britannique, Ferdinand Mount. Et nous avons demandé à Julian Jackson d’y répondre, point par point. Difficile de présenter des points de vue plus éloignés : à l’« illusionniste fourbe, cynique et rétrograde » s’oppose le ­­« diri­geant français le plus remarquable ­depuis Napoléon ». Nous revenons également sur les rapports singuliers entre de Gaulle et Churchill et reproduisons pour f­inir les trois premières pages ­manuscrites des Mémoires de guerre, qui en disent long.   Dans ce dossier :    

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