Fin de partie pour les « mondialistes » ?

Le mouvement des Gilets jaunes suscite l’enthousiasme d’un ultraconservateur américain, qui y voit une épine plantée en profondeur dans la chair de la mondialisation libérale.

En 2018, les Gilets jaunes n’ont pas seulement mis à mal les Champs-Élysées et l’assise politique d’Emmanuel Macron. Ils ont aussi porté un coup à la mondialisation, se ­réjouit un enseignant et conférencier américain ultraconservateur, Stephen R. Turley. Ce mouvement, dans lequel il voit un authentique soulèvement populaire, pourrait annoncer la fin de la mondialisation actuelle, vouée au même sort que ses versions précédentes, « babylonienne, persane, grecque, romaine, byzantine, des Lumières, coloniale ». Et réfuter par la même occasion la thèse de la « fin de l’histoire » hâtivement annoncée par Francis Fuku­yama, c’est-à-dire le triomphe de la ­démocratie libérale.   Car le mouvement des Gilets jaunes se caractérise, d’après Stephen R. Turley, par le rejet de la démocratie sous sa forme « pragmatique », c’est-à-dire néolibérale et mondialisée, au profit d’une « retraditionalisation », c’est-à-dire une remise en selle du nationalisme et des valeurs religieuses (il note avec délectation la présence sur le plastron des Gilets jaunes d’emblèmes du symbolisme chrétien, notamment de slogans tels que « ...
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Uprising: How the Yellow Vest Protests are Changing France and Overturning the World Order de Stephen R. Turley, publié à compte d’auteur, 2019

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