Freud sans tabou

La correspondance entre Sigmund et Minna, sa belle-sœur, éclaire la personnalité du père de la psychanalyse.

L’ont-ils fait ou non ? C’est la question que tout le monde s’est posée. Les éditions du Seuil nous promettent qu’elle trouve sa réponse dans cette correspondance, jusqu’alors inédite en français, entre Freud et sa belle-sœur Minna Bernays. Pendant cinquante-six ans, ces deux-là se sont écrit, beaucoup quand ils étaient séparés, moins quand Minna s’installa chez sa sœur et son beau-frère à Vienne, après la mort de son fiancé. Cette cohabitation donna naissance à la rumeur d’un ménage à trois. Comme le rappelle l’historien de la psychanalyse Bernd Nitzschke dans le Zeit, c’est Carl Gustav Jung qui fut le premier à la répandre. Le lecteur à l’affût de révélations dans ce volume « risque d’être déçu, écrit Nitzschke : on n’y trouve pas la trace d’un indice venant corroborer l’affirmation de Jung ». Pour le reste, ces lettres jettent une lumière inédite et parfois amusante sur la personnalité du père de la psychanalyse, au regard notamment de ses propres théories. Ainsi lorsqu’il décrit l’appartement qu’il a loué et meublé ...
LE LIVRE
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Correspondance (1882-1938) de Sigmund Freud et Minna Bernays, Le Seuil, 2015

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