Les journaux sont-ils un bien public ?

L’idée hardie de l’économiste Julia Cagé de sauver les journaux en favorisant des fondations en partie financées par l’impôt ne convainc pas les Espagnols.

«La seule perspective de lire Sauver les médias illuminera la journée du journaliste espagnol entre les mains duquel il tom­bera. Pourtant, il lui faudra une ­sacrée dose d’optimisme pour conserver cet enthousiasme une fois l’ouvrage refermé ! » écrit dans les ­colonnes d’El País Álex Gri­jelmo, ancien directeur de l’agence de presse Efe. De fait, si l’ouvrage de la jeune économiste française Julia Cagé, paru en France en février 2015, analyse la crise frappant les ­journaux à travers le monde occidental et en refait l’histoire (qui remonte, selon elle, aux années 1950, quand les revenus de la publicité ont commencé à baisser pour les journaux ­papier), il parle à peine de l’Espagne, l’un des pays pourtant les plus touchés. « Ces dernières années, pas moins de 11 000 postes de journalistes ont été supprimés » dans le royaume, rappelle une ­dépêche de l’agence Efe. En comparaison, sur la même période, aux États-Unis, qui comptent un nombre d’habitants et de ­médias bien plus considérable, « ce sont 15 000 postes qui ont été supprimés ». Une réduction des effectifs qui a lourdement ­« affecté ...
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Sauver les médias. Capitalisme, financement participatif et démocratie de Julia Cagé, Le Seuil, 2015

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