Leur vie de nomades

L’écrivain voyageur Nicholas Jubber nous guide de Fez à Tombouctou, à travers des champs de mines et des zones contrôlées par les salafistes, à la découverte des Berbères, des Maures, des Touaregs et des Peuls.


En Mauritanie, les nomades sont passés de 85 % à 6 % de la population en l’espace de quelques décennies. Ici, dans la région de l’Adrar, en 2018.

La vie de nomade au Sahara, c’est tout un art. « Entraver le dromadaire en évitant un coup de pied mortel ; lui passer le mors loin dans la bouche en serrant fort sur les gencives […] ; traire une chamelle en lui pétrissant d’abord les pis avec les mains mouillées pour les assouplir. » Un apprentissage qui n’est pas affaire de mois ni d’années mais de générations. Pas de quoi décourager Nicholas Jubber, figure du nouveau travel writing britannique, ce sport national littéraire qui mêle aventure, érudition, élégie et humour. Ses illustres prédécesseurs ayant déjà parcouru presque toute la planète sous les prétextes les plus divers – cartographe, trafiquant, voire circonciseur ambulant comme sir Wilfred Thesiger chez les Arabes des marais d’Irak –, ­Jubber a dû se trouver une approche et une zone de chalandise originales. En l’occurrence, l’initiation au nomadisme parmi les Berbères, les Maures, les Touaregs et les Peuls (l’ethnie nomade la plus nombreuse du monde), sur les traces de Léon l’Africain, d’Ibn Khaldoun ou de René Caillé. Il zigzague

LE LIVRE
LE LIVRE

Sur les chemins nomades. De l’Atlas à Tombouctou de Nicholas Jubber, Éditions Noir sur Blanc

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